Plusieurs se posent la question : "ai-je vraiment besoin d’un mentor en joignant un club Toastmasters? Et du même coup, du côté professionnel, comment cela pourrait-il bien me servir?"
Chez de nombreux clubs qui connaissent une bonne rétention de leurs membres, les dirigeants affirment que le mentorat joue un rôle indéniable pour assurer une bonne connexion entre les membres et une progression soutenue de chacun. C’est d’ailleurs ce que j’ai pu constater à maintes reprises lors de visites de clubs dans mon rôle de directrice de division et précédemment dans celui de directrice de secteur. Ce n’est pas le seul facteur : pour un adhérent la motivation à atteindre ses objectifs définis en termes de compétences à maîtriser y joue un rôle prépondérant. En combinant les deux facteurs toutefois, les chances de succès s’en trouvent décuplées à mon point de vue.
Savez-vous que dans certains ordres professionnels, le mentorat est également valorisé et de jeunes professionnels affirment qu’il leur est bénéfique et augmente leurs chances de promotion? Un sondage auprès des milléniaux réalisé en 2021 par l’Ordre des conseillers en ressources humaines (CRHA) dont je fais partie a révélé que 75% d’entre eux voient le mentorat comme crucial pour leur développement personnel et qu’ils estiment avoir cinq fois plus de chances d’être promus que ceux qui n’en bénéficient pas.
Dans mon cas, le fait d’avoir été associé à un membre d’expérience dans les quelques mois suivant mon arrivée à mon club d’origine a fait la différence. J’avais observé que certains membres peinaient à m’offrir des pistes d’amélioration valables suite à la présentation d’un discours, soit par peur d’être mal perçu ou tout simplement parce qu’ils n’avaient pas en eux les ressources pour me permettre de progresser.
Il va de soi qu’au sein d’un club, les membres expérimentés ne peuvent évaluer tous les discours. Et pour les nouveaux membres, comment apprendre si on n’a pas la chance de se lancer à son tour dans les évaluations? L’adage affirme que c’est en se jetant à l’eau que l’on peut apprendre à nager, mais sans encadrement, les risques d’y parvenir sont amoindris.
Ce qui me nourrit, c’est de pouvoir faire une différence dans le parcours d’un nouveau membre, d’un collègue d’expérience lors de la mise sur pied d’événements ou dans un nouveau rôle de leadership et le mentorat m’offre cette avenue.
Le mentorat fait partie d’une pratique d’accompagnement individuel. Tentons d’abord de définir ce qu’est l’accompagnement individuel. Maela Paul dans son livre L’accompagnement : une posture professionnelle spécifique écrit qu’accompagner veut minimalement dire d’aller vers quelque chose avec quelqu’un. Ce concept peut ensuite être élargi aux idées de conduire, guider, orienter ou conseiller.
Chez Toastmasters, le mentorat implique une démarche permettant de jumeler des personnes d’expérience avec d’autres personnes moins expérimentées qui obtiendront des avantages significatifs à s’engager dans une telle relation, autant pour leur carrière que leur développement psychosocial.
Le mentorat formel a généralement pour résultats de développer l’autonomie des mentorés, leur confiance en soi et leur capacité à agir sur leur développement personnel et professionnel. Qui peut s’en passer? Je vous invite donc à emboîter le pas et à œuvrer à faire une différence dès maintenant.
Le mentorat fait partie de la formation Toasmasters. En 2024, un comité de mentorat a été érigé dans le Club Lemoyne pour bâtir les termes de référence qui guident les mentors et leurs mentorés. Faites connaissance avec le programme de mentorat dans le club!